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À la rencontre de l’escadron de Protection de la BA 709

Article publié sur le blog académique de la C-DEF AP2D.

Article mis en ligne le 24 décembre 2023
dernière modification le 7 avril 2024

par Nghia NGUYEN

Le mercredi 13 décembre 2023, les lycéens de la C-DEF Antoine de Saint-Exupéry sont allés à la rencontre des hommes et des femmes de l’Escadron de Protection (EP) de la BA 709. Cette visite était la deuxième partie d’un premier thème d’étude consacré à la découverte d’une base aérienne et de la diversité de ses métiers.

Chaque base aérienne dispose d’un EP. Il s’agit d’une unité spécialisée dans la protection et la défense des unités, des installations, des personnels et des matériels qui s’y trouvent. L’EP est la composante dont les missions se rapprochent le plus du combat d’infanterie et de sa rusticité. Contrairement aux environnements confortables et confiné sde la tour de contrôle ou des simulateurs de l’EAC, les militaires de l’EP s’entraînent, patrouillent sur la base et montent la garde jour et nuit quel que soit le temps. Leur quotidien est celui d’un service de garde prêt à toute éventualité.

 

Présentation de la section drones et mise en oeuvre d’un mini-drone

 

À la tête d’une centaine d’hommes, issu lui-même d’une formation commando, le capitaine Cédric a fièrement présenté son unité et ses savoir-faire à commencer par les personnels en charge de la mise en œuvre des drones. L’EP dispose d’une gamme de micro et mini-drones (1) destinés à l’observation en appui des interventions des fusiliers de l’Air. Les machines peuvent également être équipées de torches pour éclairer ainsi que de haut-parleurs pour diffuser des messages ou des sommations.

Devant empêcher les intrusions sur la base, l’EP doit être capable de déterminer les types d’intrus et d’y opposer l’action la plus adaptée. Entre un inconscient égaré et une personne décidée à agresser, la risposte ne peut être la même. Les lycéens ont ainsi pu assister à deux exercices de neutralisation : le premier à l’aide d’un chien et le second par une équipe de combat armée de fusils d’assaut HK 416, de pistolet Glock 17 Gen 5 et de fusil à pompe. Les deux actions étaient appuyées par un mini-drone en vol stationnaire, relayant en temps réel des images dont les prises de vue pouvaient basculer en imagerie thermique. Impressionnante imagerie qui permet d’observer les mains dans les poches…

 

Exercice de neutralisation d’un véhicule et de son conducteur

 

L’EP dispose également d’une section cynophile avec une vingtaine de chiens et les personnels chargés de leur dressage et de leur entraînement. Qu’ils soient bergers belges malinois ou bergers hollandais, les chiens sont sélectionnés sur leur capacité à se socialiser avec les militaires de l’unité. Utilisant la vélocité et le « mordant » instinctif de l’animal, le maître-chien militaire s’attachera cependant à lui faire comprendre les différences de pression d’une morsure. Cette dernière reste particulièrement puissante en dépit de l’épaisseur du costume d’homme d’attaque. Un fusilier montra ainsi les traces laissées sur son biceps par la morsure profonde (2) d’un malinois.

Inspirant une crainte instinctive chez l’homme, les chiens de combat sont avant tout dissuasifs. Leur utilisation peut, cependant, répondre, à de nombreuses autres fonctions qui orientent leur entraînement et leur spécialisation. Du fait d’un odorat particulièrement développé qui le met en recherche permanente, le chien est ainsi utilisé pour le pistage (retrouver une personne), la détection (explosifs et drogues), la reconnaissance de caches…

Les fusiliers de l’Air du capitaine Cédric sont, donc, les militaires de la BA 709 qui vont au contact des menaces physiques directes. Entraînés à cela, ils reçoivent une formation au combat rapproché à mains nues. C’est un caporal, moniteur de Techniques d’Autodéfense (TAD) de l’EP, qui expliqua aux lycéens cette spécialité. Les TAD se distinguent des Techniques d’Intervention Opérationnelle Rapprochées (TIOR). Alors que les secondes – enseignées dans la formation initiale des trois armées – sont adaptées au combat sur le champ de bataille, les premières appliquent le principe de la gradation de la riposte selon la nature de la menace. Synthèse de différents sports de combat, les TAD distinguent ainsi trois types de parties dans le corps humain sur lesquelles agir (3) selon la nature, l’agressivité et l’armement de l’ennemi.

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  1.  Cf. Des drones de quelques centaines de grammes pour une autonomie de quelques dizaines de minutes.
  2.  Cf. Se dit d’une morsure réalisée par les molaires du chien situées au fond de la mâchoire. C’est l’endroit où la pression de cette dernière est la plus puissante.
  3.  Cf. Les parties vertes (où les coups sont neutralisants sans être mortels), oranges (où ils sont critiques) et rouges (où ils peuvent être mortels).

 

Les lycéens de la C-DEF au contact des opérateurs drones et des recrues de l’EP à l’issue de leur Formation Militaire Élémentaire (FME)

 

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