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Top Gun Maverick (2022)
Article mis en ligne le 26 mai 2022
dernière modification le 27 octobre 2023

par Nghia NGUYEN

 

Pete Mitchell alias Maverick, interprété par l’inoxydable Tom CRUISE, est de retour dans un deuxième Top Gun : Top Gun Maverick (1). Trente-six ans après la révélation du personnage et dix ans après la mort du réalisateur Tony SCOTT, Joseph KOSINSKI signe la suite et la fin du film mythique qui fit rêver toute une génération. Un film qui fut aussi la plus belle vitrine de recrutement pour l’US Navy.

Très attendu, Top Gun Maverick était un pari loin d’être gagné d’avance tant la carrière d’un pilote de chasse ne dure pas trente-six ans (voire ici davantage), qui plus est lorsqu’elle est incarnée par le même acteur qu’en 1986… Le plus difficile étant cependant de retrouver ce qui fit la magie et le rêve de la première histoire. Au final, force est de constater que ce pari est gagné. On se laisse porter dès le début et clins d’œil comme flashbacks nostalgiques s’inscrivent naturellement dans plus de deux heures de tournois aériens, d’adrénaline et de facteurs de charge. On ressort ébloui de ce deuxième opus en dépit d’invraisemblances.

Pete Mitchell termine sa carrière dans la Navy comme pilote d’essai. Fidèle à sa passion du pilotage sur le dos à plusieurs Mach, il a sacrifié sa carrière d’officier pour pouvoir continuer à piloter. Capitaine de vaisseau (colonel dans la Marine), il bénéficie de la bienveillance de son ancien rival Tom Kazansky alias Iceman. Celui-ci (interprété par Val KILMER) - devenu amiral - lui confie une dernière mission. Alors que la hiérarchie se méfie de la réputation de Mitchell, et ne demanderait qu’à le mettre à la retraite, ce dernier revient à la Fighter Weapons School pour former en quelques semaines une sélection particulièrement brillante de pilotes de combat. Tous sont diplômés de Top Gun mais ils doivent désormais se préparer pour une mission de guerre des plus risquées : détruire un site d’enrichissement d’uranium dans la profondeur d’un territoire ennemi dont on imagine qu’il pourrait être nord-coréen ou iranien.

La mission est quasi impossible. Les pilotes doivent approcher en deux vagues (Dagger 1 et Dagger 2) volant à grande vitesse en fond de vallée afin de passer sous la couverture radar de batteries de missiles antiaériennes. Au dernier moment, ils devront déboucher dans un cirque montagneux au fond duquel se trouve l’objectif à bombarder. Surgissant de la première crête sur le dos, ils lanceront missiles et bombes avant de redresser quasiment à la verticale dans un volume très restreint pour pouvoir s’échapper. Non seulement la manœuvre poussera avions et pilotes à leurs limites les plus extrêmes, mais elle les obligera aussi à affronter, lors de la phase d’évasion, tirs missiles et intercepteurs ennemis de 5e génération bien plus performants. Le retour vers le porte-avions se fera de vive force, en dogfight (2).

Les avions sont désormais des F/A-18 Hornet. Chasseur standard de la Marine américaine, le Hornet a remplacé le Tomcat F-14, l’ancienne vedette du premier film. Celui-ci apparaît pourtant à l’extrême fin de l’histoire. Dans une scène surréaliste, Maverick et Rooster – tous les deux abattus au cours de l’attaque – parviennent à s’introduire dans une base aérienne voisine du site bombardé. Ils y trouvent un vieux F-14 qui leur permettra de revenir sur le porte-avions. La présence de cet appareil suggèrerait, par ailleurs, que l’ennemi serait davantage iranien que nord-coréen.

Le scénario est structuré autour de la relation agitée entre Pete Mitchell et Bradley Bradshaw alias Rooster. Ce dernier n’est autre que le fils de Goose, l’ancien navigateur de Maverick, tué au cours d’un entraînement à Top Gun trente-six années auparavant. L’enfant, dans le premier film, entré depuis dans l’élite de l’aéronavale, voue une profonde rancœur à celui qui a entravé le cours de sa carrière, lui faisant perdre plusieurs années. À la culpabilité d’avoir à porter la mort de son ami, Maverick devra affronter l’hostilité du fils de celui-ci qui ne sait pas qu’il n’a fait que tenir la promesse faite à sa mère de l’empêcher qu’il devienne pilote…

Dans cette suite, Pete Mitchell n’est plus le frimeur léger qu’il fut aux côtés de l’instructeur Charlotte Blackwood alias Charlie. Si le pilote reste au top niveau, il n’a pas le pied marin. L’homme doute et est rongé par le remords. Surtout, sa dernière mission de guerre lui pose un redoutable cas de conscience à devoir risquer la vie du fils après avoir perdu le père. Toutes les grosses ficelles scénaristiques du cinéma hollywoodien sont présentes dans ce blockbuster. C’est d’un grand classique mais cela reste efficace et on ne s’ennuie pas. C’est une histoire qui se poursuit et s’achève en happy end en dépit d’une dimension dramatique plus intense. Surtout, Top Gun Maverick continuera de faire rêver tous les amoureux d’avions de chasse.

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  1. Cf. Joseph KOSINSKI, Top Gun Maverick, 2022.
  2. Cf. Le dogfight désigne le combat aérien tournoyant entre chasseurs.

 

Un pilote de l’aéronavale française analyse les scènes de Top Gun

 

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