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Soeurs d’armes (2019)
Article mis en ligne le 19 juin 2021
dernière modification le 7 juillet 2021

par Nghia NGUYEN

Sœurs d’armes est un film de guerre français réalisé par Caroline FOUREST, qui raconte l’itinéraire croisé d’une femme yézidie, Zara, et de deux françaises – Yaël et Kenza - venues s’engager aux côtés des forces kurdes dans la lutte contre l’État islamique (EI).

Nous sommes en Syrie au moment où la terreur de l’EI s’abat sur les Yézidis, un peuple d’origine kurde. Les communautés yézidies sont anéanties par les djihadistes et Zara - qui assiste au meurtre de son père – est vendue comme esclave sexuelle à un combattant du djihad venu de Grande-Bretagne. Parvenant à s’échapper, elle rejoint les rangs d’une unité militaire kurde entièrement composée de femmes afin de venger son père et retrouver son petit frère conditionné en « lionceau du Califat ». C’est au sein de l’unité du Serpent rouge qu’elle rencontre Yaël et Kenza qui deviennent ses « sœurs d’armes ».

Le scénario a pour trame la lutte du peuple kurde pour son indépendance politique. Une cause que renforce le caractère international et multiconfessionnel marqué de l’unité dans laquelle se retrouvent une Américaine, une Italienne, et deux Françaises dont une juive. Cette lutte est illustrée par des femmes dont le courage et le combat armé terrorisent des combattants islamistes pour qui mourir de la main d’une femme interdit l’accès au paradis d’Allah. La présence d’une coalition internationale est rappelée tout au long du film – notamment avec des frappes aériennes – mais c’est aussi pour mieux souligner l’abandon des Kurdes par les Américains (2019).

Si la mise en scène reste plutôt sérieuse, elle se situe à l’échelle d’une micro situation : celle d’un groupe dont les actions tactiques manquent de réalisme en dépit de leur scénarisation à l’américaine. On pourrait également reprocher une certaine légèreté, une idéalisation, voire un manque d’épaisseur des personnages. Si Caroline FOUREST s’est déjà essayée à plusieurs reprises au reportage et au documentaire, elle n’est pas non plus une cinéaste. Qui plus est, son caractère militant et activiste, particulièrement engagé dans le féminisme et la cause homosexuelle, ne doit pas non plus être perdu de vue.

Ainsi mis en perspective, Sœurs d’armes pourra se regarder et s’appréhender pour ce qu’il a de plus profond à montrer à savoir le génocide du peuple yézidi et le combat militaire des femmes kurdes du YPJ. Des thèmes peu traités au grand écran, notamment celui de la "théologie du viol" qui ne peut mieux affirmer la réalité totalitaire de l’islamisme. Reconnaissons ici l’honnêteté de la réalisatrice qui, entre son féminisme et un discours sans concession vis-à-vis de l’Islam politique et militant, reste cohérente avec ce que l’on sait d’elle. Une cohérence que l’on aimerait retrouver chez nombre de responsables et d’associations féministes qui s’autocensurent cyniquement par wokisme et islamo-gauchisme lorsque des femmes sont réduites en esclavage par des musulmans.

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  • FOUREST (Caroline), Soeurs d’armes, 2019.

 

 

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