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Rallye citoyen 2019 : le Lycée Jean Monnet premier
Article mis en ligne le 11 avril 2019
dernière modification le 16 octobre 2021

par Nghia NGUYEN

L’épreuve du ramper sur 10 m

 

Situé sur la commune de Dirac, le camp Broche accueillait ce mercredi 10 avril 2019 la dixième édition du rallye citoyen académique. Organisés par les trois acteurs du trinôme – l’Éducation nationale, l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale (IHEDN) et la Délégation Militaire Départementale (DMD) -, les rallyes citoyens ont pour objectifs de faire connaître les métiers de la Défense, de susciter des engagements dans les forces armées, de sûreté et de sécurité ainsi que de sensibiliser un public plus large de lycéens à l’Esprit de défense.

Le camp Broche est un petit camp militaire où viennent s’entraîner fréquemment les personnels du 1er RIMa d’Angoulême. À cette fin, une partie du camp a été aménagée en « site urbain » afin de préparer les soldats à la fois au combat en zone urbaine et à la mission Sentinelle. C’est dans ce périmètre que 18 équipes de 8 lycéens chacune, en provenance de 16 lycées généraux et professionnels de Charente (1), ont été mises en situation de challenge de 7.00 à 17.30 selon une formule désormais bien rôdée.

 

L’atelier de la Croix-Rouge : la sécurité civile

 

Une organisation bien rôdée

Le succès d’un rallye citoyen tient d’abord à la présence d’unités militaires opérationnelles sur le territoire du département : ces dernières mettant à disposition de la manifestation des hommes, des matériels et des savoir-faire désormais rares. Si les forces de sûreté et de la sécurité civile peuvent animer ce genre de rendez-vous sur l’ensemble des académies et des départements, il n’en est pas de même pour les régiments et autres unités militaires dont le nombre a considérablement diminué depuis le début des années 2000. La Charente est, donc, un département favorisé par une forte empreinte militaire (2 régiments et une base aérienne) nonobstant sa ruralité et ses faibles densités.

Deuxième clé de la réussite : une DMD dynamique (Colonel Louis DUTRIEUX, Lieutenant-colonel Franck SERRES et Lieutenant-colonel (ER) Marcel DOMMARTIN) qui planifie le déroulement de la journée jusque dans ses détails logistiques. La DMD mobilise son vivier de réservistes opérationnels et citoyens, que viennent renforcer les auditeurs de l’IHEDN (MM. Jean-Claude DUCHET et Dominique FAURE) dont beaucoup sont également des réservistes citoyens. La DMD est donc, au final, la cheville ouvrière coordonnant une lourde organisation de terrain et de nombreux opérateurs. Cette année pas moins de 4 grandes unités étaient ainsi mobilisées – le 1er RIMa, le 515e RT, la BA 709, le Groupement de Gendarmerie Départemental – auxquelles s’ajoutaient le Centre de Formation Initial des Militaires du rang (CFIM), le Groupe de Soutien de la Base de Défense d’Angoulême (GSBdD), les Centres d’Information et de Recrutement des Forces Armées (CIRFA), la Direction Générale de l’Armement (DGA-ITE), la Direction Départementale de la Sécurité Publique (DDSP), le Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS), la Croix-Rouge, l’Office National des Anciens Combattants et des Victimes de Guerre (ONACVG), les associations représentant les médaillés charentais de la Légion d’honneur, de la Médaille militaire, de l’Ordre national du Mérite, l’assurance France Mutualiste…

Au total, ce n’étaient pas moins de 18 ateliers animés par des militaires d’active et de réserve, des auditeurs et des témoins, qui devaient instruire 144 lycéens sur des sujets particuliers, tester leurs connaissances (notamment sur la Première Guerre mondiale) et les mettre en situation dans des exercices physiques difficiles. Joignant la dimension ludique à la réflexion, ce 10e rallye citoyen illustra une nouvelle fois la capacité de ces différents acteurs à insuffler une culture de défense auprès de la jeunesse lycéenne.

 

Le tir police : la sûreté intérieure

L’atelier "identification criminelle" de la Gendarmerie nationale

 

Des épreuves difficiles

Le parcours des 18 ateliers disséminés sur toute la superficie du camp Broche débuta après une cérémonie de lever des couleurs suivie de l’hymne national. Encadrés à la fois par leur professeur accompagnateur et un militaire, les différents groupes équipés en vestes de treillis eurent à affronter des épreuves à la fois théoriques et physiques où c’était moins la performance individuelle que l’esprit d’organisation et le sens de la cohésion qui étaient évalués. Réglée dans un temps limité, chaque épreuve était aussi conçue dans une dimension formatrice : une correction explicative était fournie en fin de questionnaires, et des savoir-faire étaient directement enseignés (s’orienter à l’aide d’une boussole, confectionner et bander un pansement compressif, réaliser différents nœuds avec une corde…). Pour les ateliers les plus physiques (parcours d’obstacles, parcours cardio, parcours paintball), il était question de faire prendre conscience de l’effort physique, technique et mental dans l’action ; celui demandé à un soldat, à un pompier, à un gendarme ou à un policier, à un secouriste. L’un des fils conducteurs de la journée étant de faire comprendre l’importance de l’effort collectif et la nécessaire discipline que celui-ci impose.

Conduits par leur chef d’équipe Léanne (1re ES1), Clément (1re ES1), Antoine (1re ES1), Khaled (1re ES1), Léa (1re ES1), Raphaël (1re S2), Aurélien (1re S2) et Rémi ((1re S2), représentaient le Lycée Jean Monnet de Cognac. Sélectionnés sur la base du volontariat, de leur profil sportif mais aussi sur leur capacité à « faire groupe », ces élèves ont suivi pendant quelques mois une préparation psychologique en plus d’un enseignement de défense approfondi dispensé en EMC. Le cours d’Histoire concernant la Première Guerre mondiale étant déjà réalisé et évalué, les élèves étaient donc prêts au jour J.

 

Léane, chef du groupe n° 10 (Lycée Jean Monnet)

 

Au fil des épreuves, il apparaissait que le Lycée Jean Monnet faisait déjà la course en tête. À la mi-journée, 3 notes atteignaient 20/20 et plusieurs 18 et 19 étaient également décrochés, la note la plus basse étant 14/20. La cohésion de l’équipe joua pleinement lorsque des points de pénalité pris sur certains ateliers étaient aussitôt compensés dans d’autres épreuves. Tenant compte des conseils donnés durant leur préparation - travailler en équipe, être réactif, s’organiser rapidement, équilibrer les efforts – les lycéens de Jean Monnet évitèrent toute contre-performance et obtinrent des notes largement supérieures à la moyenne sur l’ensemble des ateliers. Nul doute que leur bonne condition physique a joué, mais cela était aussi une qualité présente dans d’autres équipes. L’exercice d’autorité du chef d’équipe - exercice expliqué au préalable et accepté de tous -, la capacité à rester concentré et un bon état d’esprit du début à la fin de la journée ont été tout aussi essentiels.

Si la progression sur le pont de singe, le ramper, le lancer de grenades, le tir à la sarbacane sur 3 cibles consécutives après un parcours essoufflant relevaient de la performance individuelle, la traction du dévidoir de pompier (200 kg de châssis et de tuyaux) comme le brancardage d’un blessé en forêt nécessitaient une cohésion et un sens de l’effort collectif compris par chaque membre de l’équipe. Bref, que ce soit devant un simulateur de l’Armée de l’Air, au tir au pistolet avec la Police nationale ou au maniement d’une lance à eau de 45 mm dont la pression au départ déplace tout le corps, il ne fut pas une activité durant laquelle les lycéens de Jean Monnet ne se soient pas pleinement donnés.

 

L’atelier SDIS : la sécurité civile

 

Le parcours paintball fut de loin l’atelier qui a le plus enthousiasmé les élèves, ces derniers y réalisant une très bonne note. En partenariat avec l’entreprise Mondial Airsoft d’Angoulême, c’est au 1er RIMa que revint l’organisation de cet atelier à succès. Vêtus d’un masque de protection et d’un gilet pare-balles, les lycéens devaient effectuer un parcours de tir en forêt, abattant plusieurs cibles sur différentes positions. La présence d’une cible otage devant l’une des cibles ennemies ajoutait une difficulté supplémentaire qui donnait lieu à des pénalités en cas de tir sur l’otage. En plus de la gestion du souffle et du stress (2) sur un parcours forestier en bosses et en creux, il fallait rester concentré sur un tir précis et rapide d’autant plus que dans le même temps un soldat embusqué tirait également au paintball sur le tireur…

 

L’atelier paintball : les forces armées

 

Le stress fut cependant tout autre lors de l’attente des résultats aux alentours de 17.00. Au fil de l’annonce du classement, les lycéens de Jean Monnet réalisèrent cependant que l’obtention d’un trophée n’était plus du tout impossible, et ils laissèrent éclater leur joie lorsque le résultat final tomba faisant d’eux les grands vainqueurs de ce 10e rallye citoyen. La coupe de la première équipe fut remise par le Préfet de Charente Marie LAJUS à Léanne en présence des 4 chefs de corps des unités participantes, des commandants de la DMD et du GSBdD ainsi que des autorités académiques. En plus de lots individuels, Léanne et ses camarades reçurent chacun un bon gratuit pour un baptême de l’air en planeur.

Après la réussite au concours « L’Aviateur 1917-2017 » organisé par la BA 709 l’année dernière, l’Éducation à la Défense met à nouveau le Lycée Jean Monnet à l’honneur avec ce succès au 10e rallye citoyen académique.

__________

  1. Les établissements participant à ce 10e rallye citoyen étaient : Lycée Marguerite de Valois (Angoulême), Lycée de l’Image et du Son (Angoulême), Lycée professionnel Charles Coulomb (Angoulême), Lycée Charles Coulomb (Angoulême), Lycée Guez de Balzac (Angoulême), Lycée Jean Rostand (Angoulême), Lycée Sillac (Angoulême), Lycée Saint-Paul (Angoulême), Lycée Jean Monnet (Cognac), Lycée professionnel André Chabanne (Chasseneuil), Lycée Émile Roux (Confolens), Lycée Louise Michel (Ruffec), Lycée professionnel Jean Caillaud (Ruelle), Lycée professionnel Jean Albert Grégoire (Soyaux), Lycée agricole de l’Oisellerie (La Couronne), Lycée professionnel L’Amandier (Saint-Yriex).
  2. Une sono située au centre de la zone d’exercice diffusait continuellement des bruits de combat (cris, détonations, rafales et explosions).

 

Le groupe n° 10 avec son professeur accompagnateur également réserviste opérationnel (CRC2 (R) NGUYEN)

Raphaël, Khaled, Rémi, Antoine, Léa, Léanne, Aurélien, Clément

 

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