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La chute de Singapour (1942)
Article mis en ligne le 16 décembre 2017
dernière modification le 2 février 2021

par Nghia NGUYEN

Reddition du Régiment Suffolk

Colonel Bogey’s march

 

Depuis l’attaque du 7 décembre 1941, qui a détruit une grande partie de la flotte américaine du Pacifique, les armées japonaises sont à l’offensive dans tout le sud-est asiatique. Leur avance foudroyante place, dès le début des hostilités, la Malaisie en position d’objectif stratégique majeur. En effet, la péninsule malaise commande l’un des détroits majeurs de la région (le détroit de Malacca), mais elle ouvre aussi la route de la Birmanie et de l’Inde à l’ouest, et celle de l’Indonésie au sud. L’île de Singapour, située à l’extrémité méridionale de la Malaisie, se trouve plus particulièrement au cœur de la prochaine bataille. Reliée au continent par un pont enjambant le détroit de Johor, Singapour borde sur plus d’une centaine de kilomètres le détroit de Malacca, et abrite la plus grande base navale britannique d’Extrême-Orient.

Depuis 1935, l’Angleterre n’ignore pas la menace qui plane sur la Malaisie et Singapour, mais en 1942 la priorité stratégique est donnée à l’Atlantique et à l’Afrique du Nord. Au bord de l’effondrement, les Britanniques n’ont pas les moyens nécessaires à la défense de leurs possessions asiatiques. À cette faiblesse, les Japonais vont créer la surprise en déjouant les prévisions et la planification de l’état-major anglais. En effet, ce dernier prévoit en toute logique un débarquement japonais de vive force en provenance de la mer. Le risque à terre pouvant être contenu, pense t-il, par la destruction du pont reliant Singapour à Johor. Les Britanniques s’apprêtent donc à livrer bataille au sud de l’île. L’essentiel des moyens défensifs y est donc massé.

Afin d’affaiblir la concentration navale nécessaire à un tel débarquement, la Royal Navy tente d’intercepter et de détruire les convois japonais en envoyant sur zone deux de ses plus gros bâtiments de guerre : le HMS Prince of Wales et le HMS Repulse. Le premier est un cuirassé de la classe King George V, et le second est un croiseur de la classe Renown. Les deux bâtiments sont cependant surpris sans aucune protection aérienne, et ils sont coulés par les avions japonais le 10 décembre 1941. Trois jours seulement après le bombardement de Pearl Harbor, cette écrasante défaite navale réaffirmait la supériorité de l’avion sur le cuirassé.

À la mi-janvier, l’ensemble de la péninsule malaise tombe donc aux mains de l’armée du Mikado, et le corps de bataille anglais se replie sur l’île de Singapour dont la bataille débute les 7 et 8 février. Contrairement à l’attente britannique, et nonobstant la destruction du pont principal, les Japonais surprennent la défense adverse en attaquant par la terre, c’est-à-dire par le nord-ouest, au moment où la défense anglaise restait tournée vers la mer. La ville de Singapour, mise en état de siège par le Général Arthur Ernest PERCIVAL (1887-1966), est rapidement assiégée. Privée de tous secours, à court de munitions et d’eau potable, la garnison anglaise capitule le 15 février 1942.

 

  • Le Lee Enfield fut le fusil standard de l’Armée britannique de 1895 à 1957. Arme robuste et fiable, calibré en 7,62 mm (.303 british) il fut décliné en plusieurs versions dont le Lee Enfield Mark IV qui servit durant la Deuxième Guerre mondiale.​​

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Bibliographie

  • BARBER (Noël), La nuit tombe sur Singapour, Robert Laffont, 1969.
  • BERNARD (Nicolas), La Guerre du Pacifique 1941-1945, Tallandier, 2016, 512 p.

 


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