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La bataille de Verneuil-sur-Avre (1424)
Article mis en ligne le 3 août 2017
dernière modification le 17 août 2021

par Nghia NGUYEN

Heures du Duc de Bedford

 

Neuf années après le désastre d’Azincourt, le Dauphin Charles (1403-1461) tente de reprendre l’initiative aux Anglais qui, entre-temps, ont envahi le nord du Royaume de France, capturant Paris. La conquête s’appuie sur le Duché de Normandie - véritable porte d’entrée anglaise au royaume Valois - mais également sur l’alliance avec le Duché de Bourgogne qui affaiblit durablement le Dauphin. Désirant frapper la Normandie, celui-ci y envoie à l’été 1424 Jean VIII d’Harcourt, Comte d’Aumale (1396-1424), à la tête d’une armée forte de 17 000 combattants.

La prise, par surprise, de la ville de Verneuil-sur-Avre pouvait apparaître comme une diversion afin de dégager le château d’Ivry assiégé par les Anglais. Elle déclenche, en fait, une véritable bataille rangée le 17 août 1424. Si le Comte d’Aumale dispose de l’avantage numérique, ses forces n’ont pas la même homogénéité que celles de Jean de Bedford. Autour des chevaliers français combattent des milliers de mercenaires venus d’Italie et d’Espagne, mais ce sont surtout les Écossais qui occupent les premiers rangs. Rudes combattants et ennemis héréditaires des Anglais, leurs archers sont tout aussi redoutables que les longbowmen du Régent Bedford.

L’affrontement commence mal pour ce dernier lorsque la cavalerie lombarde enfonce son aile droite. Mais au lieu de poursuivre la bataille en se rabattant sur le reste de l’armée anglaise, les Lombards s’empressent de fondre sur les bagages de l’ennemi qu’ils préfèrent piller. Ce faisant, ils délaissent le champ de bataille laissant Bedford envelopper une armée delphinale privée de son aile gauche. Cette manœuvre est le tournant de la bataille. Dans la mêlée qui s’ensuit Jean d’Harcourt est tué ainsi que le Connétable de France, John STUART, Comte de Buchan, son frère Robert STUART, son beau-père Archibal, Comte de Douglas, et le fils de ce dernier, James Douglas. Avec eux, tombent la plupart des combattants écossais systématiquement massacrés par les Anglais.

La confrontation a donc tourné au carnage, et si la bataille de Verneuil-sur-Avre est moins connue que celle d’Azincourt, elle n’en est pas moins un désastre comparable en pertes humaines. Entre 6000 et 7000 combattants côté français ont été tués, blessés ou capturés. Le Dauphin Charles y perd une armée péniblement reconstituée, et cette défaite stratégique lui ferme durablement le Duché de Normandie. Repoussé au-delà de la Loire, privé de moyens financiers et militaires significatifs mais temporairement protégé par les verrous d’Angers et d’Orléans (qui commandent les passages de la Loire), Le Roi de Bourges se morfond désormais au milieu des intrigues de sa Cour attendant la prochaine offensive anglo-bourguignonne.

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Bibliographie

  • CARLETON WILLIAMS (Ethel), My Lord of Bedford 1389-1435, Logmans, 1963, 300 p.
  • WADGE (Richard), Verneuil 1424. The second Agincourt. The battle of the three kingdoms, The History Press Ltd, 2015, 256 p.

 


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